Éric Duval a la réputation d’être un entrepreneur audacieux. Il a également la réputation de jouer à fond les synergies. En se positionnant il y a déjà une décennie sur le segment du golf, il en a une fois de plus fait la démonstration. Leader français et européen, UGolf décline aujourd’hui son business model original basé sur l’exploitation à l’international.
Le golf, nouvelle marotte d'Éric Duval ? C’est en tout cas une activité pour laquelle il nourrit de grandes ambitions. Avec son enseigne UGolf (le nouveau nom de baptême de NGF) et ses trois marques d’exploitation (Daily, Garden, Exclusiv), il a essaimé le marché français par la reprise en gestion de parcours.
« Alors que le marché du golf s’inscrit dans une logique de stagnation depuis quatre ans en France comme à l’international, UGolf parvient à inverser la tendance sur son activité golfique. Nous formons plus de joueurs que l’on en perd grâce à nos produits d’enseignement », compare Pierre-André Uhlen, directeur général de UGolf.
Une belle performance qui s’explique aussi par le modèle économique différenciant décliné par le groupe Duval. « Notre stratégie est basée sur le développement de notre Académie de golf qui propose cours et parcours à volonté », détaille le spécialiste. Mais pas seulement… Le mode opératoire du groupe Duval est comme souvent assis sur la diversification des activités.
« Nous construisons des golfs. Nous les gérons pour le compte de propriétaires différents. Nous les fédérons au sein d’un réseau, LeClub Golf, qui permet aux 55 000 joueurs adhérents d’accéder à 700 golfs partenaires dans le monde. » À raison car le monde est le nouvel horizon de UGolf.
Contraint par un marché français qui se développe très lentement – le taux de pénétration golfique est estimé à 0,6 % dans l’Hexagone contre 10 % aux États-Unis – même si sa part de marché est de 20 %, le pure-player s’est lancé dans la conquête internationale sur des marchés stratégiques. Après la Thaïlande début 2017, UGolf investit le Brésil qui ne compte que… 130 parcours dans tout le pays mais aussi la Nouvelle-Calédonie, Tahiti.
« Atomisé, le marché mondial demande à être professionnalisé. Nous saisirons les opportunités où elles se présentent en fonction du potentiel de croissance », ajoute Pierre-André Uhlen.
Les objectifs sont simples : grimper dans le top 10 des opérateurs golfiques. Avec un chiffre d’affaires de 50 M€ en 2016 (versus 10 M€ en 2007), UGolf se donne trois ans pour grimper de cinq places. Le groupe aux 600 salariés compte sur la compétition « The Amateur Golf World Cup » créée par ses soins il y a deux ans pour se faire connaître plus rapidement sur le B to B et B to C à l’international.
« Nous voulons en faire la plus grande compétition mondiale amateur et réunir d’ici trois à quatre ans 300 000 participants aux qualifications. »