L’Atelier du Poissonnier convié dans le grand bain

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C’est l’histoire d’un petit racheté par un gros mais c’est plutôt une bonne nouvelle… L’Atelier du poissonnier, repris par le grand groupe Duval, espère enfin un développement à sa mesure. Qu’est ce que l’Atelier du poissonnier ? Antoine Leclerc a monté cette poissonnerie à Agon-Coutainville, le 1er avril 2010, à 30 ans, après être passé par les écoles hôtelières de Granville et Dinard. Elle s’est vite transformée en conserverie artisanale et traiteur. Et la passion d’Antoine Leclerc pour la cuisine des produits de la mer a rapidement fait connaître ces terrines au logo de poisson rose. Deux emplois à l’ouverture, 22 en 2014… Seulement, la croissance n’a pu suivre la demande, faute de pouvoir investir : « Nous n’avions pas l’outil de production à la hauteur. Nous refusons aujourd’hui l’équivalent de deux à trois fois le chiffre d’affaires », explique Antoine Leclerc. Les difficultés financières ont alors obligé à un redressement, voici quatre mois. Qui est le groupe Duval ? C’est un groupe familial créé à Rennes par Éric Duval, l’actuel PDG, et spécialisé dans l’immobilier et la finance. Un grand groupe, qui affiche sur son site un chiffre d’affaires de 700 millions d’euros et un effectif de 3 000 collaborateurs. Pourquoi cette reprise d’une petite entreprise artisanale par un grand groupe ? Le groupe Duval explique s’intéresser de manière générale « à la valorisation de l’économie des territoires, en investissant des fonds propres et des compétences dans des projets de création ou de développement ». Il se trouve qu’Éric Duval a des attaches familiales à Agon-Coutainville. Et qu’il a eu l’occasion d’apprécier lui-même, directement, la production de l’Atelier du poissonnier. Et de jauger la capacité de croissance et de développement de la petite entreprise. Tout en partageant le goût « des produits frais de qualité provenant de producteurs locaux ». Pourquoi est-ce une chance aux yeux du créateur de l’Atelier du poissonnier ? « On va pouvoir pousser notre projet jusqu’au bout », se réjouit Antoine Leclerc. Devenu salarié, même s’il garde des responsabilités, il s’avoue « soulagé et optimiste ». Et maintenant ? Sur les 27 employés, 25 restent dans l’aventure. Le groupe Duval promet de garder les fournisseurs. Et le projet d’installer la production à Coutances, comme nous l’avions annoncé en février dernier, redevient d’actualité. « Avant l’été 2018 », espère Antoine Leclerc. Et avec de nouveaux emplois. Le magasin de Coutainville demeure, mais la marque est appelée à prospérer via le commerce en ligne et dans de nouvelles boutiques. La seconde pourrait être à Rennes…

Article paru dans le journal Ouest-France le 03/11/2017 - Pages Normandie / Manche

 

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