Déjà un mois d’ouverture pour la résidence Happy Senior de Castres – La Dépêche

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La résidence Happy senior de Castres, en plein coeur du tout nouveau Carré Gambetta, est le « dernier bébé du groupe Duval », explique Jean-François Touquoy, directeur des opérations. Il s'agit en effet de la toute première résidence services que le groupe ouvre, avant d'en créer d'autres à Lille et Valenciennes, puis partout en France. Autant dire que le groupe a donc mis les petits plats dans les grands pour accueillir ses futurs 110 à 120 résidents.

« C'est tout sauf une maison de retraite », précise d'emblée le directeur général de la filiale Happy senior, Marc Lebreton. Les lieux sont prévus pour accueillir des « personnes non dépendantes, mais un peu fragilisées. » Pour l'instant, la doyenne a 95 ans mais elle devrait bientôt se faire « doubler » par une future arrivante de 102 ans.

L'entrée principale, située au 27, rue Chambre de l'édit, donne sur un large accueil où une hôtesse, Ingrid, est présente de 8 heures à 20 heures « Il y a toujours un moyen de joindre quelqu'un, même la nuit », rassure Jean-François Touquoy. C'est au rez-de-chaussée également que se trouvent les espaces d'animation. Une salle de fitness, tout d'abord, où trônent un tapis de course et un vélo elliptique. « On passe un accord avec un coach sportif, explique Marc Lebreton. Mais nous avons l'ambition d'être « double face », c'est-à-dire que ces cours soient également accessibles aux personnes extérieures. » C'est cette même volonté d'ouverture sur l'extérieur qui pousse le groupe à prévoir de futures expositions dans ses murs. En juin, une sculptrice devrait présenter ses oeuvres, puis deux peintres la suivront. « Et pourquoi pas ensuite des conférences sur des problématiques propres aux seniors, ou même sur un pays ? » s'enthousiasme Jean-François Touquoy.

À côté de la salle de sport, une autre pièce de la plus haute importance, une pièce bavarde... Le salon de coiffure ! « Les premiers résidents se sont fait coiffer aujourd'hui ! » explique Marc Lebreton.

Il faut ensuite grimper aux quatre étages suivants pour découvrir les appartements, qui vont du T1 au T3, soit de 30m² pour la plus petite surface à 59m² pour la plus grande. Tout a été pensé pour les personnes à mobilité réduite : la largeur de l'encadrement des portes permet à un fauteuil roulant de passer sans problème et il y a un ascenseur.

Les appartements sont proposés meublés, ou non. Dans les T1, un rideau marque la séparation entre le coin salon et la chambre. Dans la salle de bains, c'est une douche à l'italienne, sans marche. « On fait attention au moindre détail, car beaucoup viennent ici car ils ne souhaitent pas partir en EHPAD. Ils peuvent donc faire les travaux qu'ils souhaitent, ils en ont le droit en tant que locataire. L'essentiel étant qu'au moment du départ, ils nous restituent les lieux tels qu'ils l'étaient auparavant », poursuit Marc Lebreton.

C'est aussi au deuxième étage que se trouve la seconde partie des espaces communs, qui représentent plus de 680m². Au centre du U que constitue le bâtiment, se trouve le salon-bibliothèque, de 80m². Une télévision et une fausse cheminée animent la pièce, et de nombreux fauteuils sont disposés autour de tables.

Non loin de là, le restaurant, où s'attablent dès 11 h 30 les résidents. C'est d'ailleurs l'heure du repas. Un menu 100 % tarnais, concocté par le chef Fabien Estrabaud et son second. « On n'utilise que des produits locaux et régionaux, explique-t-il. Nous allons dans une boucherie à côté de Lavaur, à la charcuterie Antoine de Castres et nos yaourts sont fabriqués à Puylaurens. Je m'amuse toujours en cuisine».

Le restaurant n'est pour l'instant rempli que de sept dames, la résidence affichant un taux d'occupation que de 35 %. Pour être rentable, il faudra atteindre les 80 %, ce qu'escompte Marc Lebreton pour la fin de l'année.

À côté de la salle à manger, le bar, où devrait être prochainement installé un écran pour diffuser les matches de football ou de rugby.
Des fleurs décorent l'ensemble de la résidence. « On investit plus que nos concurrents dans la décoration, explique Marc Lebreton. Le mobilier est qualitatif, nous avons fait appel à des artisans locaux du Tarn et du Tarn-et-Garonne. »

Mais c'est aussi pour les services que les personnes âgées et leur famille plébiscitent la nouvelle résidence. «Nous avons des partenaires habilités et agréés pour tous les actes essentiels de la vie, comme la toilette ou l'habillage», développe Jean-François Touquoy.

Un service de conciergerie permet de pourvoir aux petits besoins du quotidien, comme l'achat de timbres, de pain ou encore de photocopies. Un chargé de maintenance est présent sur le site, pour le petit bricolage et le petit jardinage. Sont également proposées de l'aide informatique et administrative. Une animatrice à temps plein proposera des activités tous les jours, qui se clôtureront avec un moment de convivialité autour d'un goûter et d'une boisson. C'est au total une équipe de neuf personnes qui s'occupe des résidents. Un chiffre qui montera en puissance, au fur et à mesure des arrivées, « une à deux par semaine actuellement ».

Autre point fort de la résidence, vante Marc Lebreton, « tout est dans un rayon de 500 mètres ! C'est d'ailleurs la première ligne de notre cahier des charges ! » Les retraités peuvent donc bénéficier des services du flambant neuf Carrefour market, ou bientôt de la pharmacie qui doit s'implanter ou encore du cabinet paramédical qui comprendra des infirmières et un kinésithérapeute.

Et pour convaincre les indécis, la possibilité d'effectuer un séjour temporaire est proposée. « C'est un nouveau challenge, à 80 ans, de changer de mode de vie, il faut que les résidents puissent essayer la résidence », décrypte Marc Lebreton. La formule peut aussi s'appliquer pour une sortie d'hospitalisation, par exemple.

La résidence Happy senior du Carré Gambetta a ouvert ses portes le 24 avril. Quinze résidents y ont déjà pris leurs quartiers. Visite guidée avec le directeur général du groupe.

La résidence affiche un taux d'occupation de 35% seulement pour l'instant.
« Tout est dans un rayon de 500 mètres. C'est la première ligne de notre cahier des charges »
« Tout est parfait, je n'ai aucun regret » Monique, 91 ans, a emménagé dans un T3 de la résidence Happy Senior, « le jour de l'ouverture » et son avis est très tranché : « Tout est parfait, je n'ai aucun regret ! » Pourquoi a-t-elle déménagé ? « A cause mon âge. Ici, en plus il y a du monde, on ne se sent pas seul ni exclu, on s'occupe très bien de nous ! » Un avis partagé par la famille Averous, venue rendre visite à Huguette, la Maman, arrivée la veille. « Elle était tombée plusieurs fois alors qu'elle vivait seule et cela devenait compliqué. Comme j'habite à Castres et qu'on ne voulait pas qu'elle aille en maison de retraite, car on avait trop peur que l'on ne s'occupe pas d'elle, on l'a mise ici. J'ai vraiment l'impression que le personnel la prend en considération et en plus les locaux sont beaux », explique sa fille. Denise Teissier, 89 ans, est, elle, arrivée il y a huit jours. « avant, j'étais aux Jardins d'Arcadie à Sète, mais le premier magasin était à un kilomètre et demi, un bus nous amenait faire nos courses tous les mercredis, ce n'était pas du tout pratique si on oubliait quelque chose. En plus, ici, j'ai mon fils qui travaille à l'hôpital. A Pézenas, tous mes amis vieillissaient, ce n'était pas très gai... » Denis e a emménagé avec ses meubles, et surtout ses « bibelots », qu'elle ne « voulait pas abandonner. »

Le prix des loyers
Côté tarifs, le plus petit budget est à 970 € par mois, 1 500 pour les plus grandes surfaces. Il est possible de faire appel à l'APA, l'allocation personnalisée d'autonomie ou encore à l'allocation logement. Il est également possible de bénéficier de l'avantage fiscal à 50 % pour les services à la personne.
15 résidents > Pour le moment. C'est le nombre de personnes âgées ayant déjà emménagé à la résidence Happy Senior du Carré Gambetta. Ils seront à terme entre 110 et 120.

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